Concours Miss France : condamnations a venir pour absence de contrat de travail et clauses discriminatoires ?
28 juin 2022
C’est à ces questions que répondra le Conseil des Prud’hommes de Bobigny le 8 novembre prochain.
Le 21 juin dernier, les magistrats du Conseil de Prud’hommes de Bobigny ont en effet eu à entendre une affaire peu banale.
L’association « Osez le féminisme » et 3 postulantes exclues ont en effet assigné devant le juge prud’homal les sociétés Endemol production et Miss France.
Leurs revendications ?
- L’application du droit du travail avec la signature obligatoire d’un contrat de travail dès les premières étapes de la sélection au niveau local (l’argument étant de plaider que les candidates doivent être considérées salariées et sous subordination, dès les sélections en région) ;
- Le retrait de clauses discriminatoires figurant dans les documents d’inscription et résumées de la manière suivante par l’avocate de l’association militante « mesure au moins 1,70 sans talons, ne pas être – ni avoir été – mariée ou pacsée, ne pas avoir d’enfant, ne pas fumer ou boire de l’alcool en public, ne pas présenter un comportement contraire aux bonnes mœurs ».
C’est donc un délibéré très attendu qui sera rendu le 8 novembre prochain dans un contexte où les candidates participant au concours final bénéficient, depuis l’année dernière seulement, d’un contrat de travail.
Mister France 2003 avait, quant à lui, été précurseur et saisi la justice pour voir reconnaitre la qualité de mannequin salarié, ce qui lui avait été accordé le 25 juin 2013 par la Cour de Cassation.
Rendez-vous pour les MISS le 8 novembre prochain !